dimanche 19 février 2017

Que ta volonté soit faite

Le 45ème Président est revenu dans sa zone de confort (expression utilisée par le Washington Post) afin de retrouver son Amérique. Ses supporters. Alors qu'il traverse une zone de turbulence politique. Lors d'un rally le 18 février il est remonté sur scène devant près de 8000 personnes en Floride. Sans cravate, à la fraîche.

Le meeting commençait, après un classique warm-up, puis par quelques mots de la transparente première Dame. La First Lady Melania Trump. Avec son très fort accent slovène, elle s'attacha à introduire son mari. Elle le fut pas une prière. Un simple notre père. En toute modestie. Souhaitant le succès de son mari.


La ligne de sa campagne et de son début de règne sera encore résumé dans ce speech. Comme à son habitude récente, le meeting s'ouvre sur une attaque contre les médias. Pour ensuite revenir sur le programme qui rendra à l'Amérique sa grandeur, et lui apportera les victoires. Toujours tant de victoires. Il se présente pour parler sans le filtre des "fake news".

On parlera alors de ce qu'il s'est passé en Suède la veille. La Suède, rendez-vous compte. Que c'est-il passé en Suède ? Personne ne sait. Mais cela ressemblerait aux attaques de Nice ou de Paris. Bref, l'exemple à mettre en avant pour justifier un arrêt de l'immigration.

My statement as to what's happening in Sweden was in reference to a story that was broadcast on @FoxNews concerning immigrants & Sweden.
Le Président se justifiera plus tard. Comme homme du peuple ses sources d'informations sont : Fox News. Un reportage obscure sur l'immigration. Period.
Certains se moquent...
Le lien entre gangs, drogues, terrorisme et immigration est fait sans mesures. C'est l'immigration qui est responsable de la violence sur la Terre Bénite. Il le construira ce "great wall". Built the wall, built the wall "construit le mur, construit le mur" scandait la foule dans la foulée. Héritant d'un pays en désordre le Président doit faire en sorte de faire revenir les entreprises parties à l'étranger.


La solution est donc le dumping social (baisse des charges aux entreprises, coupe franche dans les normes), la relance du charbon cette "very very clean energy" et des pipelines, ainsi que la taxation de 35% sur les importations. Les importations de pays à bas coûts n’auraient donc pas d'impact positifs sur les faibles et moyens revenus (lien).

Mais le plus incroyable restera certainement la prise de parole d'un supporter que Trump fit monter sur scène. Lui laissant la parole. Le Président sans filtre, au contact du peuple.



La question que l'on peut se poser c'est comment le Président doit-il se sentir investi de sa mission de Président. Peut-être est-il investi d'une mission, de La mission ? Gagnant envers et contre tous, de la primaire à la présidentielle, contre les sondages et le système médiatique, comment doit-il intérioriser ce coup de pousse du destin ? Une main divine ne lui donnerait pas raison dans sa mission ? Comment réagiriez vous si vous pensiez être LA personne choisie ?



"I hate the press. I hate you especially," [joke] "But the fact is we need you. We need a free press. We must have it. It's vital."

"If you want to preserve — I'm very serious now — if you want to preserve democracy as we know it, you have to have a free and many times adversarial press," ... "And without it, I am afraid that we would lose so much of our individual liberties over time. That's how dictators get started."

http://www.nbcnews.com/meet-the-press/mccain-warns-suppressing-press-how-dictators-get-started-n722906

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