mardi 15 août 2017

Le plongeon

Que les idiots de changent pas d'avis

Un million d'emplois. Super Trump a créé 1 million d'emplois.


Pendant sa campagne le candidat Trump ne croyait pas aux chiffres officiels (lien). Il disait que le taux de chômeurs était plutôt de 40%, et les Etat-Unis au bord du précipice. Maintenant, il reprend les chiffres officiels qu'il critiquait avant pour s'adjuger les lauriers de son travail actuel. Les mêmes statistiques, les mêmes sources. A y regarder de près, la courbe de chômage a chuté pendant la Présidence Obama. Le Président n'est rien d'autre que dans la continuité de la politique et la conjoncture précédente. Les effets de ses ordonnances (aucune grande loi de finance n'a été votée) seraient-elles déjà visible ?



Le 15 août et le week-end précédent, de nombreux conseillers ont encore quitté la barque Trump (lien), de quoi encore ajouter du chaos à la maison blanche (Lien). La dernière vague est intervenue suite aux événements dramatiques de Charlotesville (Virginie).

La faillite morale, la faillite intellectuelle et l'éructation.


Rassemblés pour protester contre le démontage d'une statue représentant le Général Lee (Général des confédérés, les Etats Sudiste pour l'esclavage lors de la guerre civile), les mouvements de l'alt-right ont été au centre de l'attention à Charlotesville (Virginie)(lien). Cette "Union des droites" rassemblait entre autre le KKK, des suprématistes blancs et des Nazis (lien 1 - lien 2). Au-delà de "l'Histoire" avec le Général Lee, les slogans comme "Terre et sang" ou "Les juifs ne nous remplaceront pas" (lien) et leur accoutrement (casques, boucliers, armes) étaient des indices d'une certaine volonté de démonstration de force. Le besoin de s'exprimer et le sentiment d’oppression des manifestants furent rapidement contrariés par des contre-manifestants. Des échauffourées ont éclaté. 

Le samedi, Heather Heyer perdu la vie, et une trentaines de personnes furent blessées. Le meurtre avec préméditation semble sans appel : le meurtrier (de l'extrême droite) a volontairement foncé sur la foule.


D'un point de vue moral, le pire sera a venir en 4 actes. Le premier est un non-acte. Le serial twittos de Président sera silencieux très longtemps avant le second acte pour dénoncer la violence des deux côtés (lien lien2 lien 3). L'indignation atteint alors son comble, surtout quand on connait toute la méfiance sur la position du Président avec ce genre sujet (racisme, opposition aux libéraux).


"We condemn in the strongest possible terms this egregious display of hatred, bigotry and violence on many sides — on many sides," 

On many side. Le KKK et les suprématistes blancs saluèrent ces déclarations...Surprise, Lundi, le Président refait une déclaration où il condamne enfin clairement les groupes racistes dans le troisième acte. Mais ce ne fut pas la fin. Le Président se lança à nouveau dans un storm-twitt en re-twittant, puis supprimant une image montrant un Trump en forme de train écrasant CNN (lien), puis s'indigna du peu de couverture des violences à Chicago durant le week-end. Enfin, il prendra à nouveau la parole Mardi depuis New-York. Dans un échange ultra-tendu, il répondait sèchement aux "Fake News" dans sa plus pure tradition. Il reviendra donc sur ces déclarations précédentes, parlant de la violences des deux côtés, insultant l'intégrité des journalistes, et défendant le maintient des statues de confédérés (partie voulant le partage des USA) en les comparant aux pères de la nation (Washington et Jefferson). Il déclara être attaché aux faits et ne pas faire de déclarations à la vas-vite (sic). Dans le camps des manifestants de l'alt right il ne voit qu'une infinité de Nazi ou de suprématistes, mais beaucoup de gens biens. Il préfère mettre dos à dos les groupes nazis et "l'alt Left" (nom donné à la gauche par... l'extrême droite uniquement) qui n'avaient pas le droit de manifester. eux. Bref, sur le même niveau sont mis les contre-manifestants et le manifestants. CNN résume les points les plus choquants dans un article (lien).

dimanche 23 juillet 2017

NRA

Sous la présidence Obama, la NRA (National Rifle Association of America), jouait sur la peur de restrictions du droit à avoir une arme. Le 45ème président leur est bien plus favorable. Il a révoqué une loi qui réduit l'accès aux armes aux personnes fragiles mentalement (lien). 

Comment continuer à susciter l’intérêt dans ce contexte ? Présenter "des gens" comme des ennemis. D'autres américains. Avec la complicité des médias. Et des élites. ILS... Il faut LES combattre... selon le lobby des armes.





They use their media to assassinate real news. They use their schools to teach children that their president is another Hitler. They use their movie stars and singers and comedy shows and award shows to repeat their narrative over and over again. And then they use their ex-president to endorse “the resistance.”
All to make them march. Make them protest. Make them scream racism and sexism and xenophobia and homophobia. To smash windows, burn cars, shut down interstates and airports, bully and terrorize the law-abiding — until the only option left is for the police to do their jobs and stop the madness.
And when that happens, they’ll use it as an excuse for their outrage. The only way we stop this, the only way we save our country and our freedom, is to fight this violence of lies with the clenched fist of truth.
I’m the National Rifle Association of America. And I’m freedom’s safest place.

Ils utilisent leurs médias pour assassiner la réalité. Ils utilisent leurs écoles pour enseigner aux enfants que leur Président est un nouvel Hitler. Ils utilisent leurs stars de cinéma et leurs chanteurs et leur show TV pour répéter encore et encore leur éléments de langage. Et puis ils utilisent leur ex-président pour approuver "la résistance".

Tout est fait pour leur réussite. Pour les faire protester. Les faire manifester contre le racisme, le sexisme, la xénophobie et l'homophobie. Pour casser les vitrines, brûler des voitures, bloquer les routes et les aéroports, intimider et terroriser les gens respectueux de la loi - jusqu'à ce que la seule option de la police soit de faire son travail et d'arrêter cette folie.

Et quand cela se produit, ils l'utiliseront comme une excuse pour leur indignation. La seule façon d'arrêter cela, la seule façon de sauver notre pays et notre liberté, c'est de lutter contre cette violence de mensonges avec le poing serré de la vérité.

Je suis la National Rifle Association of America. Et je suis le lieu le plus sûr de la liberté.

PS. Ils, se sont bien sûr les libéraux, les gauchistes...

dimanche 2 juillet 2017

La vie avec ou sans Trump ?

On ne sait plus. Faut-il décrypter chaque sortie du 45ème Président ou faut-il les ignorer ?

L'écologie xénophobe

On notera ces dernières semaines la proposition de faire construire le mur séparant les USA du Mexique avec des panneaux solaires. Nous sommes en juillet et pas un mètre de mur n'a été construit alors que ce dernier devait être une priorité. Le premier exploit dans cette annonce est de vouloir faire s'auto-financer le mur. Donc d'admettre que le Mexique ne le financera jamais. Mais aussi, pour le chantre du charbon et le pourfendeur des énergies renouvelable (ENR), de penser que les ENR peuvent être une bonne solution. La troisième est bien sur de penser mettre en porte-a-faux les écologiste : comment peuvent-ils refuser un tel projet ?  S'ils le refusent la montre bien qu'ils sont sectaire et de plus ne croient pas en leurs solutions. En réalité, d'un point de vue du design, un mur n'est pas efficace pour être transformé en panneaux solaires (lien). L'orientation, la distance entre production et consommation, rendent ce projet très certainement impossible à rentabiliser. 

FNN

Récemment, CNN a mis à jour une histoire qui c'est avérée fausse (lien). Les responsables de cela ont été renvoyés et la chaîne s'est excusée. Du pain bénit pour le locataire du 1600 Pennsylvania Avenue. C'est l'argument fallacieux de la preuve anecdotique. Depuis les tweets s’enchaînent, le dernier particulièrement violent est une video-montage montrant le Président tabassant CNN. Encore de quoi récolter les "liberals tears"... 

Plus tôt dans le semaine il se moquait encore d'une journaliste en parlant de son visage en sang après un lifting.




Le MODERN DAY PRESIDENTIAL est le moyen moderne pour le Président de s''adresser directement au peuple. N'en déplaise les libéraux.


Les trackers

Différents médias eux compilent les promesses et mensonges du 45ème Président, et ce n'est pas glorieux. Si, une promesse tenue fut celle de se retirer de l'accord de Paris. Avec un clin d’œil encore xénophobe il souligna qu'il n'était pas le représentant des gens habitants Paris, mais ceux de Pittsburgh. Un message clairement populiste, les habitants de Paris n'on rien à voir avec l'accord sur le climat.


Quartier de Washington DC




mercredi 5 avril 2017

Ego 0 : Bon sens 1

L'homme du deal s’effrite, incapable de réunir les membres du GOP (parti Républicain) pour faire voter la nouvelle loi de sécurité sociale.

La faute à qui ? Les Républicains, majoritaires, incapables de s'entendre ? Non. Les Démocrates. Ils n'ont pas voulu voter la loi. C'est le Président Trump qui le dit. Les membres du tea party, affiliés aux républicains, n'ont pas voulu voter la loi voulu par Trump.

Le sketch durait depuis quelques jours et malgré l'ultimatum du Président rien ne sera fait. Coup de poker raté. Rien ne sera supprimé pour l'instant. Il l'avait promis, une assurance moins chère et meilleure pour tous. C'était avant de se rendre compte que c'était compliqué. Et personne ne pouvait s'en rendre compte, que c'était kompliké...

Voilà ce que nous écrivions dans le billet précédent. Le candidat Président a voulu jouer avec le feu. tirant sur la corde du populisme et des promesses intenables.

Repeal and replace

En attendant que nous disent nos sources gouvernementales ? Qu'a donc bien pu faire le Président Trump depuis son arrivée au pouvoir ? Rien. Absolument rien, le vide sidéral. Alors que le Président Obama avait dans chaque administration apporté un certain nombre de directives dès son arrivée, le Président Trump laisse l'administration dans le désarroi. Au département d'Etat par exemple, pourtant pièce centrale de la politique extérieure américaine... Rien. Tout continu donc comme avant au pays du Président hors système.

jeudi 16 mars 2017

Le piège de l'ObamaCare

Il l'avait promis, lui l'homme des deals et de la négociation... L'affordable medical act, plus connu sous le nom d'ObamaCare devait être "repeal and replace". Abrogée... et remplacée.

Oui car les Républicains ont sans cesse critiqué cet embryon de sécurité sociale à la mode américaine. On compte 50 millions de personnes sans assurance aux USA ! Un pays où les consultations coûtent des centaines de dollars.

Depuis la loi promulguée sous Obama, les américains sont obligés d'avoir une assurance maladie, sous peine d'amande. Les entreprises de plus de 50 salariés doivent aussi proposer une assurance à leurs salariés. Une aide est données aux plus pauvres : Medicaid. Medicaid est gérée par chaque Etat. Medicare est une assurance pour les personnes âgées.

Mais pourquoi ne pas faire un système unique avec une option "complémentaire" ? Car ce n'est pas dans les gènes des américains et plus particulièrement des républicains. La liberté en premier. L’argument de la droite est donc de justifier un devoir de choix. Les américains doivent choisir leur médecin et leur assurance. Les assurances se faisant concurrence, le libre marché devrait amener au pinnacle le système le plus vertueux. Mais...

Mais si l'Obamacare n'a rien de parfaite, avec des coûts qui ont pu grandement augmenter, elle a permis à 20 millions de personnes d'avoir un accès aux soins. Emporté par son élan, le candidat Trump assurait pouvoir trouver un deal qui serait moins cher et pour tous le monde... Aïe. Impossible de revenir en arrière effectivement sur l'avancée des Démocrates. Au jeu de chercher à toujours critiquer, le candidat Trump est dans l'impasse. Son nouveau plan ne devra pas pousser des personnes à quitter leur assurance. Alors qu'il s'agite beaucoup et boycotte les médias, le Président Trump n'a encore rien fait voté. Le camps Républicain est plus que jamais divisé sur la question.

Dans la même période son décret anti-immigration n'a pas pu voir le jour, encore une fois débouté par un juge. Autre coup de manche pour parler d'autre chose il accuse depuis plusieurs semaines l'ancien Président de l'avoir mis sur écoute. Aucune preuve. Kellyanne Conway parla de mico-ondes comme vecteurs d'écoute...  (lien). Pendant ce temps les coupes budgétaires s'annoncent. L'environnement prendra cher et le le budget de l'armée sera lui augmenté. Contradictoire quand sa politique de mise en retrait a été une marque de campagne.

Image Wash Post source

Le budget est une coupe dans l'enseignement, la recherche et la protection de l'environnement au profit de la lutte contre l'immigration et l'armée.

http://www.cnn.com/2017/03/16/health/trump-budget-medical-science-huge-cuts/

mardi 28 février 2017

VOICE & speechless

Lors de sa première adresse au Congrès ce soir, le Président a fait dans la continuité. En restant sage à propos des médias, il a dans un discours confus affirmé sa volonté de casser l'ObamaCare, construire un great great wall, redonner espoir aux entreprises américaines harcelées injustement à l'étranger, anéantir les gangs et la drogue, abandonner ses alliés et couper les aides internationales.  L'Amérique doit gagner plus dans ce monde hostile où elle perd partout. Parfois revenant d'un sujet à l'autre, il parla éducation. Faisant applaudir des vétérans, des malades puis une étudiante. Il faut de l'éducation et donc de la sécurité. C'est pourquoi il décide de créer une agence pour protéger les victimes. VOICE.

Victime Of Immigration Engagement [Les victimes de la politique d'immigration]. Pour donner de la voix à ceux qui sont ignorés des médias et muselés par des intérêts occultes.

Si dans ces discours il parait évident qu'il lie la violence à l'immigration, ici aucun doute n'est permis. Les armes ne sont pas un problème. Jamais un blanc chrétien né américain n'a été impliqué dans une tuerie. L'étranger est le problème. L'étranger doit craindre la puissance américaine. L'Amérique est aux abois, augmentant son budget de la défense de 10%. Perdant de l'argent partout sur Terre, ses entreprises exporterons et le pays sera protégé des importations. VOICE rendra justice à ceux qui ne sont pas écoutés.

Democracy dies in darkness.

samedi 25 février 2017

Snowflake

#Snowflake [flocon de neige] est un suprématiste blanc fragile qui fond littéralement en dehors de sa zone de confort.

Ces tweet sont réels. Le Président de la première puissance économique compare son premier mois à celui d'Obama. Son complexe lui fait oublier que comparer un bilan d'un premier mois grandement dû à un héritage de la conjoncture et de la présidence précédente est... pas très malin. Mais qui peut croire en cette comparaison ?

Les médias n'ont pas rapporté que la dette nationale pour mon premier mois a baissée de 12 milliards de dollars contre une augmentation de 200 millions pour le premier mois du Président Obama.
Bien entendu personne ne peut être dupe tellement cette déclaration est risible. C'est à la limite honteux pour un Président de présenter des choses d'une manière aussi simpliste.

Les internautes ne sont pas dupes.

Mais aujourd'hui le 45ème Président est en forme. "Peut-être que si les millions de gens qui ont voté pour "FAIRE l'AMERIQUE GRANDE ENCORE UNE FOIS"  pourraient avoir leur propre rally. Ce serait le plus grand de tous."

Et la réponse du Sénateur Bernie Sanders

 "Ils l'ont eu. Ca ne l'était pas."

Faillite intellectuelle 

vendredi 24 février 2017

Le economic nationalism

Une histoire de pipi

Ce qui agite la petite sphère médiatique et les religieux de tous poils en ce moment est une histoire de toilettes. Grosso modo, les transgenres avaient gagné le droit d'aller faire leur pipi dans les toilette qui leur faisait bon chic bon genre. L'administration Trump est revenu sur ce droit, certainement pour rendre l’Amérique great again.

Le vrai Président

Sinon, le véritable Président US a pris la parole lors du rassemblement Conservative Political Action Conference. Ce président est Stephen Bannon. Il est le conseiller principal du Président. Ancien Marine's et producteur de films, il est à la tête d'un site de média alternatif, Breitbart. Certains diraient de ré-information, ou encore de dissidence. Bref l'extrême droite 2.0. C'est l'idéologue des mesures Trump. Comme le rapporte le Wash Post du 24 Février, Bannon insista sur le fait que le 45ème Président applique et appliquera un "economic nationalism". Nous pourrions fusionner ces deux mots pour faire de la nationale économie un sigle du type NA-EC. En plus les partisans naec sont souvent des rednecks, donc on touche à quelque chose. Bref, il parlera aussi des corporatistes et globalistes médias. Dans le mot corporatiste, on doit comprendre corporate, grande entreprise, les médias servent leurs intérêts. Un vocabulaire plutôt de gauche. Mais pas pour les médias. Trump rappelle, et Bannon le signalera encore : ils veulent casser Washington, casser les élites des côtes (côte Est et Ouest) afin de redonner le pouvoir au peuple. Aux vrais gens.

Le Wash post s'amuse à rappeler que le peuple occupant la Maison Blanche est composé de Wilbur Ross, milliardaire aux commandes du Trésor, Gary Cohn ancien dirigeant de Goldman Sachs qui a pour mission de déréguler le marché.

(source https://www.theguardian.com/us-news/2016/dec/02/trumps-rich-pickings-president-elects-team-could-be-wealthiest-ever)

La Presse

A cette conférence le Président prendra la parole. Il y eu le petit épisode sur Paris, cette ville lumière qui ne l'est plus (lien). Et bon il répéta qu'il voulait déréguler, expulser et que les médias ont été malhonnêtes. Car jamais il n'a dit être contre les médias, il les aime. Il est contre les FAKE news. Pas les news.

Le 24, lors des traditionnelles conférences de presse à la maison Blanche, CNN , New york Times et le Los Angeles Times ont été interdits d'entré. Mais Breitbart (Média d’extrême droite à tendance complotisme) et le Washington Times (journal ultra-conservateur de très basse qualité) furent quant à eux autorisés. Une première et aucune explications.

Quelques lens

https://www.washingtonpost.com/news/fact-checker/wp/2017/02/24/fact-checking-president-trumps-cpac-speech/?utm_term=.8231c6d52776
https://www.washingtonpost.com/news/the-fix/wp/2017/02/24/white-house-blocks-cnn-new-york-times-from-press-briefing-hours-after-trump-slams-media/?utm_term=.12718f87709d
https://www.nytimes.com/2017/02/23/us/politics/cpac-stephen-bannon-reince-priebus.html?_r=0
https://www.washingtonpost.com/lifestyle/style/cnn-new-york-times-other-media-barred-from-white-house-briefing/2017/02/24/4c22f542-fad5-11e6-be05-1a3817ac21a5_story.html?tid=sm_tw&utm_term=.d2df898ed486

dimanche 19 février 2017

Que ta volonté soit faite

Le 45ème Président est revenu dans sa zone de confort (expression utilisée par le Washington Post) afin de retrouver son Amérique. Ses supporters. Alors qu'il traverse une zone de turbulence politique. Lors d'un rally le 18 février il est remonté sur scène devant près de 8000 personnes en Floride. Sans cravate, à la fraîche.

Le meeting commençait, après un classique warm-up, puis par quelques mots de la transparente première Dame. La First Lady Melania Trump. Avec son très fort accent slovène, elle s'attacha à introduire son mari. Elle le fut pas une prière. Un simple notre père. En toute modestie. Souhaitant le succès de son mari.


La ligne de sa campagne et de son début de règne sera encore résumé dans ce speech. Comme à son habitude récente, le meeting s'ouvre sur une attaque contre les médias. Pour ensuite revenir sur le programme qui rendra à l'Amérique sa grandeur, et lui apportera les victoires. Toujours tant de victoires. Il se présente pour parler sans le filtre des "fake news".

On parlera alors de ce qu'il s'est passé en Suède la veille. La Suède, rendez-vous compte. Que c'est-il passé en Suède ? Personne ne sait. Mais cela ressemblerait aux attaques de Nice ou de Paris. Bref, l'exemple à mettre en avant pour justifier un arrêt de l'immigration.

My statement as to what's happening in Sweden was in reference to a story that was broadcast on @FoxNews concerning immigrants & Sweden.
Le Président se justifiera plus tard. Comme homme du peuple ses sources d'informations sont : Fox News. Un reportage obscure sur l'immigration. Period.
Certains se moquent...
Le lien entre gangs, drogues, terrorisme et immigration est fait sans mesures. C'est l'immigration qui est responsable de la violence sur la Terre Bénite. Il le construira ce "great wall". Built the wall, built the wall "construit le mur, construit le mur" scandait la foule dans la foulée. Héritant d'un pays en désordre le Président doit faire en sorte de faire revenir les entreprises parties à l'étranger.


La solution est donc le dumping social (baisse des charges aux entreprises, coupe franche dans les normes), la relance du charbon cette "very very clean energy" et des pipelines, ainsi que la taxation de 35% sur les importations. Les importations de pays à bas coûts n’auraient donc pas d'impact positifs sur les faibles et moyens revenus (lien).

Mais le plus incroyable restera certainement la prise de parole d'un supporter que Trump fit monter sur scène. Lui laissant la parole. Le Président sans filtre, au contact du peuple.



La question que l'on peut se poser c'est comment le Président doit-il se sentir investi de sa mission de Président. Peut-être est-il investi d'une mission, de La mission ? Gagnant envers et contre tous, de la primaire à la présidentielle, contre les sondages et le système médiatique, comment doit-il intérioriser ce coup de pousse du destin ? Une main divine ne lui donnerait pas raison dans sa mission ? Comment réagiriez vous si vous pensiez être LA personne choisie ?



"I hate the press. I hate you especially," [joke] "But the fact is we need you. We need a free press. We must have it. It's vital."

"If you want to preserve — I'm very serious now — if you want to preserve democracy as we know it, you have to have a free and many times adversarial press," ... "And without it, I am afraid that we would lose so much of our individual liberties over time. That's how dictators get started."

http://www.nbcnews.com/meet-the-press/mccain-warns-suppressing-press-how-dictators-get-started-n722906

vendredi 17 février 2017

Amerika über alles

Non, le Président n'a pas la Pravda pour s'exprimer. Non il n'y a pas de jeunesses Trumpistes. Pas de chemises brunes aux croisements. Un nouveau modèle s'impose. Nous sommes loin des régimes autoritaires poussiéreux de Corée, de Cuba ou des régimes fascistes de l'Europe des années 30. L'Histoire évolue. Bienvenu dans le fascisme 2.0. Là où les codes se brouillent pour un résultat encore inconnu mais ou son potentiel fait froid dans le dos.

Le pouvoir distribue les bons points aux journalistes et médias qui font du bon travail. Il n'y aura certainement pas d'Anna Politkovskaya aux Etat-Unis. Ce n'est plus la stratégie. Le 45ème Président réalise le rêve du fascisme 2.0. Celui où l'on peut passer outre les médias "d'opposition".  Le leader n'est plus inaccessible, il est une victime et s'adresse directement à ses fellow Americans. La décrédibilisation et les informations fausses suffisent à écarter les citoyens du filtre des médias pour les orienter vers les réseaux favorables. Où leur croyances seront confirmées. A cela s'ajoute les algorithmes des réseaux sociaux qui forment deux bulles de citoyens, voisins de paliers, mais dans une réalité alternative. Le pogrom n'est pas nécessaire. Chez les uns on peut croire que le nouveau Président est le mieux élu depuis Regan, chez les autres il suffit d'ouvrir une page Wikipedia pour vérifier l'infaux. En tout cas encore maintenant. Dans le fascisme 2.0 on peut croire se que l'on a envie de croire. Le fait outrepasse la réalité, la science n'est qu'une opinion. Un avis politique. La liberté d'expression prend le dessus sur la réalité d'expression. Le leader prend à parti le système judiciaire, des personnalités, "Je n'insulte pas. Je prouve." peut-on lire dans la pièce Rhinocéros d'Ionesco. Cette pièce ou les Rhinocéros imprègnent la société.  

Le capitalisme n'est plus l'ennemi, il est du travail. Le travail est exacerbé, la famille protégée de l'avortement, la patrie renforcée par son armée et ses deals favorables aux entrepreneurs. Dans le fascisme 2.0 le peuple est toujours le plus grand du Monde. Le Monde ne peut que s'incliner devant la grande et bénite Nation. La Nation accompagne le peuple dans sa grandeur et sa victoire. Sa victoire sur les autres. Les autres d'où vient la violence. La violence vient toujours de l’extérieur. L'extérieur n'est plus que l'ennemi ou au mieux le partenaire docile, en bas de la hiérarchie des méritants, acculé derrière un mur. Les murs se dressent pour réfuter, contourner, insulter et critiquer le pouvoir judiciaire et l’opposition. L’opposition ne peut pas s'opposer au chef charismatique sauvant la nation du cataclysme. Le cataclysme qui infuse sa peur chez le peuple, la peur de disparaître dans ce monde toujours plus fou, toujours plus instable, toujours plus décadent. Le fascisme 2.0 n'est pas le fascisme 1.0. Il en est le digne héritier, différent mais semblable, avec de nouvelles armes, l'expérience en plus.

Protéger la santé c'est détruire le système de santé au profit du marcher, protéger le faible s'est l'armer, protéger l’environnement c'est l'exploiter. Le fascisme 2.0 est un nationalisme du sophisme. Le fascisme 2.0 arrive avec ses nouveaux codes et tout est à découvrir.






Amerika über alles

jeudi 16 février 2017

Bad Good & very fake news

Cette semaine est marquée par la démission de Michael Flynn, secrétaire à la sécurité nationale. Ceci intervient suite aux révélations du Washington Post et du New York Times (lien 1, lien 2). Son tort, avoir discuté durant la période transition avec l'ambassadeur russe des sanctions que le Président Obama mettaient en place et qui seraient enlevée par la nouvelle administration. Ces discussions ont eu lieu sans que Flynn n'en informe le Vice Président, bref il a travaillé sans l'aval de sa hiérarchie. Il a nié pendant longtemps ce fait. C'est une fuite qui a permis de mettre l'affaire à jour. Concrètement ce comportement est très proche d'une trahison, alors que de nombreuses suspicions planent sur le rôle de la Russie dans l’élection.

Mais ce n'est pas le point d'orgue de cette semaine. Ce mercredi 16, à 13 heures, le Président donna une conférence de presse. Stratosphérique. Stratosphérique. Stratosphérique. Pendant plus d'une heure le Président répondait aux journalistes. Il a à de nombreuses reprises accusé les médias de "-VERY- fake news", les médias étant méchants à son encontre. Mauvais, haineux. Sauf Fox & Friends de Fox News (la chaîne conservatrice). Les journalistes interrogés étaient "jugés" avant de poser leurs questions, le Président distribuant les bons points. Les scènes de cette conférence sont sur-réalistes. J'écris cet article à chaud et il semble que l'ensemble des commentateurs partagent cette opinion.

L'ambiance était détestable. Il commença par une diatribe d'une dizaine de minutes conspuant la presse. Puis vient les questions. Bien entendu pour lui les "leaks" (fuites) concernant le secrétaire sont un crime. Mais rien sur leur contenu et leurs conséquences. Pendant 1 heure le Président expliqua qu'il était le Président le mieux élu de l'histoire, se basant sur le nombre de grands électeurs. Pourquoi ? Pour montrer sa légitimité. Se justifier encore et encore. Argumentum ad populum. Un journaliste lui fit remarquer une imprécision : ce n'est pas vrai, voici les chiffres. Qu'importe, l'échange se termina par un : c'est vous le Président. Le Président revient ensuite sur sa rivale de la présidentielle. Les choses sont dites, re-dites. Clinton, élection, fake news, il fait des choses biens et les médias sont haineux. C'est confus. On eu l'impression de parler à un mur, une personne qui le nez dans la vérité nie. Une personne qui affirme des énormités sans aucune preuve : "Des gens me disent ...". Pourtant certaines informations sont sans appel : non la victoire de Trump n'est pas la plus grande jamais obtenue. Obama avant lui avait déjà gagné plus de votes au collège doctoral, ou Bush. Comment croire à ses dires si les choses les plus simples à vérifier son fausses ? Qu'importe. Il parle et parle encore de sa rivale à la présidentielle, comme s'il devait toujours se justifier. Les médias haineux...

Le moment drôle sera peut-être quand on lui fit remarquer que certains de ses supporters commettaient des actes racistes. Faux, répond-il dans son anglais simpliste. Ces gens là sont de l'autre bord et commentent ces actes à cause de vous les médias. Raciste, il est la personne la moins raciste que vous n'ayez jamais rencontré dans votre vie. Le pays divisé ? C'est un héritage de l'ère Obama. Héritage catastrophique. Tous les chiffres indiquent le contraire (chômage en baisse, créations d'emploi etc.).

La conférence de presse a été d'abord un nouveau moyen pour lui de se plaindre de son traitement par la presse, distribuant les bons points et surtout les mauvais. Comme d’habitude le langage enfantin n'a fait qu'ajouter un sentiment à son égard d'une personne incompétente, centrée sur sa personne. Ses supporters aimeront son combat contre la presse et sa victimisation, fustigeant les élites médiatiques.

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Une analyse partagée par les médias américains par exemple ou encore ici

Voici quelques extraits, la traduction peut vous paraître très google translate. C'est le cas en partie, mais les mots et la manière simpliste de s'exprimer avec un vocabulaire pauvre et enfantin est bien transmise.

FOX et les médias

VO. You know what it is? Here's the thing. The public isn't -- you know, they read newspapers, they see television, they watch. They don't know if it's true or false because they're not involved. I'm involved. I've been involved with this stuff all my life. But I'm involved. So I know when you're telling the truth or when you're not. I just see many, many untruthful things. And I'll tell you what else I see. I see tone. You know the word "tone." The tone is such hatred. I'm really not a bad person, by the way. No, but the tone is such -- I do get good ratings, you have to admit that -- the tone is such hatred.I watched this morning a couple of the networks. And I have to say, Fox & Friends in the morning, they're very honorable people. They're very -- not because they're good, because they hit me also when I do something wrong. But they have the most honest morning show. That's all I can say. It's the most honest.But the tone, Jim. If you look -- the hatred. The, I mean, sometimes -- sometimes somebody gets...
FR :  Vous savez quoi? Voilà ce qu'il en est. Le public n'est pas - vous savez, ils lisent les journaux, ils regardent la télévision, ils regardent. Ils ne savent pas si c'est vrai ou faux parce qu'ils ne sont pas impliqués. Je suis impliqué. J'ai été impliqué avec ce genre de trucs toute ma vie. Mais je suis impliqué. Alors je sais quand vous dites la vérité ou quand vous ne la dites pas. Je vois juste beaucoup, beaucoup de choses mensongères.
Et je vais vous dire ce que je vois. Je vois le ton. Vous connaissez le mot «ton». Le ton est d'une telle haine. Je ne suis vraiment pas une mauvaise personne en plus. Non, mais le ton est tel - je suis bien aimé, vous devez admettre que - le ton est une telle haine.
J'ai regardé ce matin quelques programmes. Et je dois dire, Fox & Friends le matin, ce sont des gens très honorables [émission de la Fox news]. Ils sont très bons - pas parce qu'ils sont gentils, mais parce qu'ils me critiquent aussi quand je fais quelque chose de mal. Mais ils ont le show le plus honnête du matin. C'est tout ce que je peux dire. C'est le plus honnête.
Mais le ton, Jim. Si vous regardez - la haine. Je veux dire, parfois - parfois quelqu'un reçoit ...
It's very important to me and especially in this position. It's very important. I don't mind bad stories. I can handle a bad story better than anybody as long as it's true and, you know, over a course of time, I'll make mistakes and you'll write badly and I'm OK with that. But I'm not OK when it is fake. I mean, I watch CNN, it's so much anger and hatred and just the hatred.
C'est très important pour moi et surtout dans cette position. C'est très important. Je n'aime pas les mauvaises histoires. Je peux gérer une mauvaise histoire mieux que quiconque aussi longtemps que c'est vrai et, vous savez, sur une courte période, je vais faire des erreurs et vous écrirez mal et je suis OK avec cela. Mais je ne suis pas OK quand c'est faux. Je veux dire, je regarde CNN, c'est tellement de colère et de haine et juste de la haine.
Élection
I'm here following through on what I pledged to do. That's all I'm doing. I put it out before the American people, got 306 electoral college votes. I wasn't supposed to get 222. They said there's no way to get 222, 230's impossible.
270 which you need, that was laughable. We got 306 because people came out and voted like they've never seen before so that's the way it goes. I guess it was the biggest electoral college win since Ronald Reagan. In other words, the media's trying to attack our administration because they know we are following through on pledges that we made and they're not happy about it for whatever reason.
Je fait ici ce que je me suis engagé à faire. C'est tout ce que je fais. Je l'ai exposé au peuple américain, obtenir 306 votes du collège électoral. Je n'étais pas censé en obtenir 222. Ils ont dit qu'il n'y avait aucun moyen d'obtenir 222, 230 : impossible.
Les 270 dont vous avez besoin, c'était risible. Nous en avons obtenu 306 parce que les gens sont venus et ont voté comme ils ne l'ont jamais fait avant, c'est comme ça. Je veux dire que c'était la plus grande victoire du collège électoral depuis Ronald Reagan. En d'autres termes, les médias essaient d'attaquer notre administration parce qu'ils savent que nous respectons les promesses que nous avons faites et qu'ils ne sont pas satisfaits pour quelque raison que ce soit.
Puis plus tard...
QUESTION: You said today that you have big electoral margins 300 or more (...)  President Obama about 365 in 2008(...).  
TRUMP: Yeah. 
QUESTION: Bush 426 ...
TRUMP: ... I'm skipping that information, I don't know, I was just given ... we had a very, very big margin.
QUESTION: (why should Americans trust you (OFF-MIKE) the information (OFF-MIKE)?
TRUMP: Well, I don't know, I was given that information. I was given -- I actually, I've seen that information around. But it was a very substantial victory, do you agree with that? OK thank you...
QUESTION: Vous avez dit aujourd'hui que vous avez [gagné avec] la plus grandes marge electorale 300 ou plus (...) Mais le Président Obama en a eu environ 365 en 2008 (...).
TRUMP: Ouais.
QUESTION: Bush 426 ...
TRUMP: ... j'ai sauté cette information, je ne sais pas, on m'a juste donné ça ... nous avions une très, très grande marge.
QUESTION: pourquoi les Américains devraient-ils vous faire confiance (...)?
TRUMP: Eh bien, je ne sais pas, on m'a donné cette information. J'ai donné - en fait, j'ai vu cette information en gros. Mais c'était une victoire très importante, êtes-vous d'accord avec cela? D'accord, merci...
Les petites histoires
And - but a lot of people are happy about it. In fact, I'll be in Melbourne, Florida five o'clock on Saturday and I heard - just heard that the crowds are massive that want to be there. I turn on the T.V., open the newspapers and I see stories of chaos. Chaos. Yet it is the exact opposite. This administration is running like a fine- tuned machine, despite the fact that I can't get my Cabinet approved.
It's all fake news. It's all fake news. The nice thing is, I see it starting to turn, where people are now looking at the illegal -- I think it's very important -- the illegal, giving out classified information. It was -- and let me just tell you, it was given out like so much.
Russia is fake news. Russia -- this is fake news put out by the media. The real news is the fact that people, probably from the Obama administration because they're there, because we have our new people going in place, right now.
E... Mais beaucoup de gens sont heureux à ce sujet. En fait, je serai à Melbourne, en Floride à cinq heures le samedi et j'ai entendu -  je vient d'apprendre qu'il y aura plein de monde qui voudra être là. J'allume la T.V., j'ouvre les journaux et je vois des histoires de chaos. Le chaos. Pourtant, c'est exactement le contraire. Cette administration fonctionne comme une machine de précision, malgré le fait que je ne peux pas obtenir mon Cabinet.
Ce sont toutes de fausses nouvelles. Ce sont toutes de fausses nouvelles. Ce qui est bien, c'est que je vois que ça va changer, car les gens se tournent maintenant dans l'illégal - je pense que c'est très important - l'illégal, pour donner des informations classifiées. C'était - et permettez-moi de vous dire, trop d'informations illégalement fournies ont été dévoilées.
La Russie est une intox. La Russie - ce sont de fausses nouvelles diffusées par les médias. La vraie nouvelle est le fait que les gens, probablement venant de l'administration Obama parce qu'ils sont là, parce que nous avons notre nouvelles personnes en place, en ce moment.
Echanges
TRUMP: Should I let him have a little bit more? What do you think, Peter? Peter, should I have -- let him have a little bit more? Sit down. Sit down. We'll...
QUESTION: Just because of the attack of fake news and attacking our network, I just want to ask you, sir...
TRUMP: I'm changing it from fake news, though.
QUESTION: Doesn't that under...
TRUMP: Very fake news. (...)
TRUMP: Dois-je lui laisser un peu plus [l’occasion de poser d'autres questions]? Que pensez-vous, Peter? Peter, est-ce que je devrais, laisser le en avoir un peu plus. Asseyez-vous. Asseyez-vous. Bien...
QUESTION: Juste à cause de vos attaques à propos des "fake news" et d'attaquer notre chaîne, je veux juste vous demander, monsieur ...
TRUMP: J'ai changé depuis avoir appelé ça "Fake news".
QUESTION: N'est-ce pas sous ...
TRUMP: Très fausses nouvelles [very fake news].
QUESTION: But aren't you -- aren't you concerned, sir, that you are undermining the people's faith in the First Amendment freedom of the press, the press in this country, when you call stories you don't like "fake news"? Why not just say it's a story I don't like.
TRUMP: I do that.

QUESTION: When you call it "fake news," you're undermining confidence in our news media ...

TRUMP: No, no. I do that. Here's the thing. OK. I understand what you're -- and you're right about that, except this. See, I know when I should get good and when I should get bad. And sometimes I'll say, "Wow, that's going to be a great story." And I'll get killed.

I know what's good and bad. I'd be a pretty good reporter, not as good as you. But I know what's good. I know what's bad. And when they change it and make it really bad, something that should be positive -- sometimes something that should be very positive, they'll make OK. They'll even make it negative. So I understand it. So, because I'm there. I know what was said. I know who's saying it. I'm there. So it's very important to me. Look, I want to see an honest press. When I started off today by saying that it's so important to the public to get an honest press. The press -- the public doesn't believe you people anymore. Now, maybe I had something to do with that. I don't know. But they don't believe you. If you were straight and really told it like it is, as Howard Cosell used to say, right? Of course, he had some questions also. But if you were straight, I would be your biggest booster. I would be your biggest fan in the world, including bad stories about me. But if you go - as an example, you're CNN, I mean it's story after story after story is bad. I won. I won. And the other thing, chaos because zero chaos. We are running - this is a fine-tuned machine and Reince happens to be doing a good job but half of his job is putting out lies by the press. You know, I said to him yesterday this whole Russia scam that you guys are building so that you don't talk about the real subject which is illegal leaks, but I watched him yesterday working so hard to try and get that story proper. And I'm saying "here's my chief of staff," a really good guy, did a phenomenal job at RNC. I mean, he won the election, right? We won the presidency. We got some senators, we got some - all over the country, you take a look, he's done a great job. And I said to myself, you know - and I said to somebody that was in the room, I said "you take a look at Reince, he's working so hard just putting out fires that are fake fires." I mean, they're fake. They're not true. And isn't that a shame because he'd rather be working on healthcare, he'd rather be working on tax reform, Jim . I mean that. I would be your biggest fan in the world if you treated me right. I sort of understand there's a certain bias maybe by Jeff (ph) or somebody, you know - you know, whatever reason. But - and I understand that. But you've got to be at least a little bit fair and that's why the public sees it. They see it. They see it's not fair. You take a look at some of your shows and you see the bias and the hatred. And the public is smart, they understand it. Go ahead.

(...)

Nobody talks about that. I didn't do anything for Russia. I've done nothing for Russia. Hillary Clinton gave them 20 percent of our uranium. Hillary Clinton did a reset, remember? With the stupid plastic button that made us all look like a bunch of jerks. Here, take a look. He looked at her like, what the hell is she doing with that cheap plastic button?
Hillary Clinton - that was the reset, remember it said reset? Now if I do that, oh, I'm a bad guy. If we could get along with Russia, that's a positive thing. We have a very talented man, Rex Tillerson, who's going to be meeting with them shortly and I told him. I said "I know politically it's probably not good for me." ...

QUESTION: Mais ne vous inquiétez-vous pas, monsieur, que vous ne brisiez la foi du peuple dans le Premier Amendement, la liberté de la presse, la presse dans ce pays, quand vous appelez des histoires que vous n'aimez pas " Fausses nouvelles "? Pourquoi ne pas dire que c'est une histoire que je n'aime pas.

TRUMP: Je le fais.

QUESTION: Lorsque vous l'appelez "nouvelles fausses", vous cassez la confiance envers les médias d'information.

TRUMP: Non, non. Je fais ça. Voici le truc. OK. Je comprends ce que vous êtes - et vous avez raison, sauf pour ceci. Voyez, je sais quand je devrais être bon et quand je devrai être mauvais. Et parfois je me dis "Wow, ça va être une belle histoire." Et en fait je vais me faire tuer. 
Je sais ce qui est bon et mauvais. Je serais un bon reporter, pas aussi bon que vous. Mais je sais ce qui est bon. Je sais ce qui est mauvais. Et quand les médias changent les histoires et les rendent vraiment mauvaise, quelque chose qui devrait être positif - parfois quelque chose qui devrait être très positif. Ils vont même le rendre négatif.  Je comprends. Donc, parce que je suis là. Je sais ce qui a été dit. Je sais qui le dit. Je suis ici. C'est donc très important pour moi.

Ecoutez, je veux voir une presse honnête. Quand j'ai commencé aujourd'hui en disant qu'il est si important pour le public d'obtenir une presse honnête. La presse - le public ne vous croit plus. Maintenant, peut-être que j'avais quelque chose à voir avec ça. Je ne sais pas. Mais les gesn ne vous croient pas. Si vous étiez droits et disiez vraiment les choses comme elles ont été dites, comme Howard Cosell [journaliste sportif] avait l'habitude de faire, non?

Bien sûr, il avait aussi des questions. Mais si vous étiez juste, je serais votre plus grand "booster". Je serais votre plus grand fan dans le monde, y compris à propos des mauvaises histoires à mon sujet. Mais si vous allez - par exemple, vous êtes CNN, je veux dire,  histoire après histoire après histoire sont mauvaise. J'ai gagné. J'ai gagné. Et l'autre chose, le chaos, car zéro chaos. Nous travaillons - c'est une machine affinée et Reince arrive à faire un bon travail, mais la moitié de son travail est de réfuter les mensonges par la presse ...
Vous savez, je lui ai dit hier toute cette escroquerie de Russie que vous construisez pour que vous ne parliez pas du vrai sujet qui est les fuites illégales, mais je l'ai regardé hier travailler si dur pour essayer d'obtenir cette histoire proprement dite. Et je dis "voici mon chef d'état-major," un très bon gars, a fait un travail phénoménal à RNC. Je veux dire, il a gagné l'élection, non?

Nous avons remporté la présidence. Nous avons obtenu des sénateurs, nous en avons - dans tout le pays, vous avez jeté un coup d'oeil, il a fait un excellent travail. Et je me suis dit, et je dis à quelqu'un qui était dans la pièce, j'ai dit: «Regardez Reince, il travaille si dur à éteindre des feux qui sont des faux feux. Je veux dire, ils sont faux. Ils ne sont pas vrais. Et ce n'est pas une honte parce qu'il préfère travailler sur les soins de santé, il préfère travailler sur la réforme fiscale, Jim (ph).

Je veux dire que. Je serais votre plus grand fan dans le monde si vous me traitez bien. Je comprends qu'il y ait un certain parti pris par Jeff ou quelqu'un, vous savez - vous savez, quelle que soit la raison. Mais - et je comprends cela. Mais vous devez être au moins un peu juste et c'est pourquoi le public le voit. Ils le voient. Ils voient que ce n'est pas juste. Si vous ous jetez un oeil à certains de vos shows et vous voyez le parti pris et la haine.

Et le public est intelligent, ils le comprennent. Aller suivant.

(...)

Personne n'en parle. Je n'ai rien fait pour la Russie. Je n'ai rien fait pour la Russie. Hillary Clinton leur a donné 20 pour cent de notre uranium. Hillary Clinton a fait le reset [terme utilisé lors de la volonté de réchauffer les relations entre les USA et la Russie), vous vous souvenez? Avec le bouton en plastique stupide qui nous a fait tous ressembler à un tas d'abrutis (lors de ce réchauffement un faux bouton a été échangé lors d'un meeting pour symboliser le "reset lien). Mais voyez. Il la regarda comme, qu'est-ce qu'elle fait avec ce bouton en plastique bon marché?

Hillary Clinton - qui a été à l'initative du reset, rappelez-vous qu'il a dit reset ? Maintenant, si je fais ça, oh, je suis un méchant. Si nous pouvions nous entendre avec la Russie, c'est une chose positive. Nous avons un homme très talentueux, Rex Tillerson, qui va bientôt les rencontrer et je lui ai dit. J'ai dit: "Je sais politiquement que ce n'est probablement pas bon pour moi." ...

https://www.washingtonpost.com/news/the-fix/wp/2017/02/16/donald-trumps-grievance-filled-press-conference-annotated/?utm_term=.782061b750c7

https://www.youtube.com/watch?v=W5FRUM-AK9k